n°68

“Inspiré par et dédié à Július Koller, bien sûr. Et la question reste posée.”
Né en 1961 à Buenos Aires, Argentine
Vit et travaille à New York, Berlin et Chiang Mai

Le travail de Rirkrit Tiravanija ne cesse de questionner le format des œuvres d’art et le système de l’exposition. Un mélange de performance, de sculpture, d’installation, où l’espace artistique se transforme en un lieu d’interaction sociale, souvent parsemé de points de rencontres et échanges. Le plus souvent immatériel, son travail invente de nouvelles connexions dans un monde fondé sur la réciprocité, la convivialité et l’hospitalité. Que ce soit la transformation de centres et galeries d’art en banquets, ateliers d’impression, ou stations de radio pirates, l’artiste s’applique à dépasser les limites spatiales et temporelles habituelles du «white cube».

Avec son projet en cours, Rirkrit Tiravanija rend hommage au conceptuel tchécoslovaque peu connu Július Koller (1939-2007), qui est à la fois une source d’inspiration et de création pour l’artiste. En se basant sur le travail conceptuel de Július Koller, Rirkrit Tiravanija a développé depuis le début de l’année 2010 de nouvelles œuvres qui reflètent la subversion, l’ironie et le langage symbolique de l’artiste slovaque décédé en 2007. Un point d’interrogation, un symbole fréquemment utilisé par Koller, souvent comme une déclaration subversive contre la réalité de la vie du système politique des années 70. Tiravanija a reconstitué ce point d’interrogation sur la place Saint Etienne de Vienne avec plus de 100 participants ou encore à Zocalo, à Mexico, en tant que recréation de la performance de Julius Koller de 1970, Universal Futurological Question Mark.